sidilhadi

VIP-Blog de sidilhadi

sidilhadi
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

111 articles publiés
42 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 10/08/2009 17:22
Modifié : 28/01/2021 10:33

Garçon (54 ans)
Origine : dz
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Généalogie-Chadjara ] [ Sidi Ahmed Ben Youcef ] [ Sidhi Lhadi ] [ Djedi Menguellet ] [ Sidhi lhadj Elhadi ] [ Famille Silhadi ] [ Les Hommes et femmes! ] [ Kabylie ] [ Ecole de Ouaghzen ] [ Thaourirth Menguelat ] [ Michelet ] [ Sedick ]

 

Sidi Ahmed Ben Youcef

04/09/2014 19:48



 Il est né à El Kalaâ de Béni Rached, bourgade située à 25 km de Mascara.

De Ahmed Ben Youcef,  il ne reste aujourd’hui dans l’opinion publique que le souvenir d’une grande personnalité religieuse dont la dimension historique a été occultée en partie par la défaite de Aroudj, l’histoire coloniale et une insuffisante curiosité sur les hauts faits des hommes qui ont constitué le monde musulman durant les siècles.

Les oulémas de la dimension de cheikh Ahmed Ben Youcef, «insurgés et fondateurs du Maghreb», organisés en écoles, familles ou assemblées populaires ont été perçus dans leur fonction d’éveilleurs de conscience et catalyseurs d’identité. De ce fait, ils représentaient pour les forces obscurantistes et étrangères, un danger. Il faut d’ailleurs noter que Ahmed Ben Youcef au XVIe siècle et l’émir Abdelkader au XIXe siècle, ont défendu et promu une idée de la nation qui a peu à voir avec la théologie, même si ces deux personnalités font de la religion le principe de leur pensée et de leur action. L’Algérien Ahmed Ben Youcef représente une catégorie de ces oulémas de l’Islam qui méritent l’attention et l’intérêt des historiens. Dès la fin du XVe siècle et au début du XVIe, il a assuré un rôle majeur au sein des masses, tant au titre de conseil spirituel que par son action de défense de la patrie, sous la forme classique du djihad, résistance sous toutes ses formes, en riposte aux menaces et agressions de l’époque, en l’occurrence celles des Espagnols du temps de Charles Quint. Quels sont donc les écrits qui nous renseignent sur le cheikh Ahmed Ben Youcef ? Les archives documentaires qui concernent le personnage sont de différents ordres. Il existe d’abord, un manuscrit datant du Xe siècle, conservé à la bibliothèque nationale et écrit par Mohamed Sabaghi, disciple du maître. Cette œuvre hagiographique recèle des foules de données et des détails fort édifiants sur la personnalité du cheikh : elle porte le titre de Bustan Al-Azhar. Une première approche de ce texte a été réalisée par le professeur Jacques Berque dans un de ses cours au collège de France. D’un autre côté, nous avons les sources documentaires qui décrivent le cheikh Ahmed Ben Youcef sous l’angle de l’ethnologie religieuse coloniale. On peut citer Dermenghem : La vie des Saints musulmans en Algérie ; Bodin, Notes et questions sur Sidi Ahmed Ben Youcef ; Coppola ni, Confréries musulmanes en Algérie ; Bosselard, Les Khouans. L’œuvre et l’action de Sidi Ahmed Ben Youcef permettent d’entrevoir le choix de société caractéristique de cette époque charnière, où s’achève le XVe siècle et où débute le XVIe siècle.

Le cheikh Ahmed Ben Youcef est enterré à Miliana, à la zaouïa-mosquée qui porte son nom. Son tombeau est depuis lors une koubba, lieu où est fêté périodiquement son souvenir par les tribus de la région : les Béni-Farh, les Bani-Menaceur, les Bani-Ghomriane. Il est né à El Kalaâ de Béni Rached, bourgade située à 25 km de Mascara.

Il avait la réputation, avec Abou-Mediène de Tlemcen, d’être l’un des plus grands soufi algériens. Chez lui, la lutte de résistance nationale et la recherche des valeurs spirituelles vont de pair. C’est donc un homme du «djihad» au sens plein du terme. Il s’affirma particulièrement après son passage à Bejaïa où il reçut l’enseignement d’Abou El Abbas Ahmed Ben Ahmed Ben Aïssa, connu sous le nom de Zerroug. Admis et consacré comme maître, il voyagea à travers le Maghreb, mettant sa vocation d’initiateur dans les voies spirituelles au service de plusieurs écoles. Et Bercque précise que «El Aouissi, une des plus grandes figures académiques du Maroc d’alors, l’appelait le cheikh des cheikhs» Sidi Ahmed Ben Youcef se permettait de correspondre avec le roi de Fès de l’époque et lui adressait des reproches à peine voilées et fort imagées, sur la conduite à tenir envers les pauvres : «Ô commandeur des croyants, n’opprime pas les fakirs au point qu’ils te tissent un burnous de neige à porter en pleine canicule !»

Savant et mystique, Ahmed Ben Youcef de par les circonstances de l’époque va se révéler un homme d’action et un lutteur. C’est la seconde raison de sa mobilité. Il se déplacera à travers toute l’Algérie pour mobiliser les énergies du peuple contre l’envahisseur, conscient que l’action temporelle revêt une part importante dans le devoir de tout citoyen. Il fit une alliance exemplaire avec Abderrahmane Thaâlibi pour la défense de l’Algérie. Au nom des valeurs d’une civilisation et pour la défense des intérêts économique et politique du pays, Ahmed Ben Youcef s’opposa aux Espagnols. Dans ce cadre, Aroudj reçut du cheikh l’investiture pour mener les combats autour d’Oran et de Bejaïa. Ces exemples nous montrent combien est confuse dans l’opinion publique la relation du temporel et du spirituel.







 

[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact sidilhadi ]

© VIP Blog - Signaler un abus